Miles Kane - Stereolux, Nantes - 6/11/11
Arrivés sur les lieux pile à la fin du concert des détestables Foster The People (sans parler de Morning Parade programmés en ouverture), on a pu se trouver une bonne place dans la fosse embaumée de sueur juvénile. En effet, on se trouve ce soir sur les lieux d'un festival des Inrocks qui ont jugé bon de rassembler leurs "espoirs". Ainsi se retrouvent ces artistes dans une programmation absolument pas cohérente avec des groupes de seconde zone, plus hype qu'autre chose (voir les sus-cités auxquels s'ajoutent les Friendly Fires). Bref ce festival attire une détestable faune de jeunes aux mèches rebelles et aux styles vestimentaires étranges. Ce qui gène le plus en fait ce ne sont pas les jeunes à proprement parler mais le fait que le terme festival signifie quantité au gré de la qualité, simple avis perso. Revenons en au fait : Miles Kane, exit les Rascals et les Last Shadow Puppets, c'est du moins ce qu'on lit sur le rideau noir en fond de scène, sobre, simple, un poil pédant. Salle noire, musique introductrice et entrée des artistes dont un qui face à la scène nous la joue roi du monde façon Titanic. C'est lui Miles Kane ? Eh ben oui le voilà le dandy, en pleine lumière avec un style vestimentaire totalement inattendu. Chemise noire et pantalon slim blanc, voilà ce que porte la star du soir (ouais blanc le slim). On va admettre qu'il est anglais, ça doit être culturel. Le groupe envoie son premier titre Better Left Invisible. Et là deuxième tique: c'est ça la chanson d'ouverture de Miles Kane ? C'est tout ? Et c'est là que la vérité s'impose : ce jeune artiste n'a qu'un album à son actif et il doit tenir les 40 minutes réglementaires, alors à moins de nous jouer quatre fois Come Closer, on va devoir se gaver ses chansons à la crème (anglaise, tiens). On assiste donc impuissant à un concert pop chewing gum (point d'orgue : Colour Of The Trap, à gerber), mou du genou avec ce dandy qui remonte son froc sans cesse, se dandinne bizarrement et chantonne pour le parterre féminin. On dirait le public en transe sous l'emprise de jus de canneberge. Il est où le rock là ? Et tout d'un coup vient la libération, on entrevoit un petit son rock. Mais oui c'est bien ça, c'est Come Closer, enfin. Ça sonne mieux, incomparablement mieux. Tout de suite on enchaîne avec Inhaler et... voilà, c'est fini les lumières se rallument. Qu'en penser au final ? Mouais une grande mascarade gaie avec un bref final rock. En y regardant de plus près : MIles KAne ? MIKA ? Horreur, on t'a démasqué. Trève de (très mauvaise) plaisanterie, il était sans doute trop tôt pour apprécier l'artiste. Dans quelques années peut-être avec une discographie plus conséquente, de nouvelles chansons et surtout, surtout un nouveau fut.